4-7 juil. 2016 Mons (Belgique)
Le bien-être des élèves à l'école : éléments de compréhension
Gaelle Espinosa * , Nadia Rousseau * , Michelle Dumont  1, *@  , Benoit Dejaiffe  2, *@  , Pierre Vianin  3, *@  , Angela Aucoin * @
1 : CEIDEF - Centre d'études interdisciplinaires sur le développement de l'enfant et de la famille (UQTR)
2 : Centre de recherche éducation et formation  (CREF)  -  Site web
Université Paris X - Paris Ouest Nanterre La Défense
200 avenue de la république 92001 nanterre cedex -  France
3 : Haute Ecole Pédagogique du Valais
* : Auteur correspondant

Présentation du symposium La Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant de 1989 formule que « l'école doit viser à favoriser l'épanouissement de la personnalité de l'enfant et le développement de ses dons». Les années qui suivent voient des pays tels que la France, la Suisse ou le Canada promulguer différents textes de lois qui placent l'élève au centre du système éducatif, en énonçant que l'éducation et l'école publique doivent permettre à l'élève de développer une personnalité équilibrée et sa créativité, de s'insérer dans la vie sociale et d'exercer sa citoyenneté. L'intérêt « des pays riches» (Pain, 2008) pour la question du bien-être de l'élève à l'école connait actuellement un véritable développement, aboutissant à la publication de nombreux travaux anglophones et francophones définissant et mesurant, notamment, le bien-être à l'école (par exemple, Bacro, Rambaud, Florin et al., 2011 ; Bradshaw, Keung, Rees et al., 2011 ; Coleman, 2009 ; O'Brien, 2008 ; Pollard et Lee, 2003). Les enfants passant en effet une part importante de leur vie à l'école, la qualité de l'expérience scolaire est essentielle pour le développement de leurs compétences sociales et de leurs capacités d'apprentissage. L'école, « comme lieu, ensemble de situations et de personnes» (Charlot, Bautier et Rochex, 1992, p. 29), devrait donc s'efforcer de garantir les conditions de bien-être de tous les élèves qu'elle accueille, quel que soit leur niveau de scolarisation et quels que soient les moyens matériels et humains dont l'école dispose. Au-delà de la relativité des critères de définition du concept de bien-être, entre éléments objectifs, subjectifs ou contextuels (notamment géographiques, sociaux, institutionnels et familiaux), de nombreux pays, particulièrement anglo-saxons et scandinaves, ont ainsi fait du bien-être un axe important des réformes de leur système éducatif. Ce symposium propose cinq communications présentant des travaux français, québécois et suisse dont l'objectif commun est une meilleure connaissance de ce que vit l'enfant ou le jeune dans le contexte scolaire et des ressources que l'école peut mettre à sa disposition pour son mieux-être. Ces travaux sont réalisés dans des contextes institutionnels, économiques et sociaux différents, mais s'inscrivent dans un même paradigme compréhensif : nous nous interrogerons sur les conditions du bien-être des élèves, enfants, adolescents et jeunes adultes, à l'école. La communication de Benoit Dejaiffe (Université Paris Ouest Nanterre La Défense, France), intitulée Concilier réussite scolaire et bien-être des élèves : un enjeu stratégique pour les acteurs de l'école rurale, porte sur la façon dont les acteurs (parents et enseignants) de l'école de l'espace rural isolé cherchent, ensemble, à maximiser la réussite et le bien-être des élèves à l'école en tirant profit des conditions de scolarisation champêtre, contrebalançant ainsi les déficits socioculturels des élèves et les difficultés rencontrées pour vivre sur ce territoire. La communication de Michelle Dumont (Université du Québec à Trois-Rivières, Canada), intitulée La gestion du stress comme levier de changement pour le bien-être des jeunes, porte sur l'importance d'offrir aux établissements scolaires des outils concrets afin d'améliorer la gestion du stress des élèves, dont celui de l'anxiété aux évaluations. Seront présentées les composantes d'un programme novateur Funambule. Pour une gestion équilibrée du stress, sa mise en “oeuvre ainsi que les résultats prometteurs issus de son évaluation. La communication de Gaëlle Espinosa (Université de Lorraine, France), Affectivité et rapport à l'enseignant/e : contribution à une réflexion sur les conditions du bien-être de l'élève à l'école, porte sur la façon dont le bien-être de l'élève à l'école peut être envisagé au prisme de son rapport à l'enseignant/e dans une dimension notamment affective. La communication de Nadia Rousseau (Université du Québec à Trois-Rivières, Canada), intitulée Les conditions favorables au bien-être en contexte inclusif permettra de dresser un bilan exhaustif de ces conditions, et ce, tant pour les élèves du primaire (5 à 11 ans) que du secondaire (12 à 18 ans). La communication de Pierre Vianin (Haute Ecole Pédagogique du Valais, Suisse), intitulée Le bien-être de l'élève intégré : quelle prise en compte de ses besoins éducatifs particuliers dans la classe régulière ? porte sur l'accompagnement qui est proposé aux élèves BEP, intégrés dans la classe régulière. Deux démarches de différenciation seront discutées : le programme adapté (PAD) et le projet pédagogique individuel (PPI). Présentation des « modalités de traitement de la question transversale» La question transversale de ce congrès est : A quelles questions cherchons-nous réponse ? Nous proposons que cette question soit traitée par chacun/e des intervenants/tes de ce symposium, en dernière partie de son intervention. Chaque intervenant/e proposera alors une réflexion personnelle sur ses travaux afin de chercher à mieux en comprendre le sens. Dans cette démarche réflexive (de compréhension, d'évaluation et de proposition), nous tenterons de répondre aux trois questions suivantes : « Quels processus et facteurs a conduit le/la chercheur/euse à se poser les questions qu'il/elle se pose ? Pour qui ces questions sont-elles pertinentes ? A quels enjeux sont-elles liées ?». Bien sûr, dans cette démarche réflexive, nous garderons en mémoire le thème de ce symposium : le bien-être à l'école. Ce symposium organisé en table-ronde sera, sur la base des communications, introduit et conclut par une discutante externe, Angela AuCoin (Université de Moncton, Canada). Une période de 30 minutes à la fin de notre symposium lui sera donc notamment octroyée pour une synthèse. Enfin, des temps d'échanges avec l'auditoire seront aussi proposés lors de cette table-ronde.


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