A l'orée de la mondialisation, face à l'uniformisation, aux convulsions de ce nouveau monde de moins au moins égalitaire, la marge de manœuvres des états se réduit, et les disparités ne cessent de se creuser.
A l'inégal marché des atouts géostratégiques s'ajoute celui de la qualité de la formation des ressources humaines et leurs compétences. Faire face, c'est se constituer un gisement de matière grise, édifier des communautés apprenantes, croître les capacités d'innovation et d'adaptation. Vouloir s'inscrire dans cette nouvelle configuration de l'univers fondée sur des critères de rentabilité optimale et de rationalité c'est réussir à acquérir la capacité de production des connaissances et des compétences. Aujourd'hui dans la phase de mutations que traverse le monde en recomposition, les systèmes d'éducation et de formation sont interpellés. Désormais la compétence des enseignants à s'adapter, à comprendre est au cœur de la modernisation des écoles de part le monde. La menace de disqualification, l'éclatement du savoir, le développement de la scolarisation suscite l'émergence d'une exigence de professionnalisation du métier enseignant. Cette exigence de professionnalisation se traduit dans le monde par une transformation de la formation des enseignants. Dès lors on peut admettre que la conjoncture actuelle ainsi que le développement fulgurant des connaissances scientifiques et technologiques ainsi que les dynamiques du changement ne laissent pas une grande marge de choix à l'enseignant : son travail, sa pratique, son savoir, son identité professionnelle sont profondément altérés. Comment aider à construire l'identité professionnelle et faire en sorte que les futurs enseignants deviennent justement des professionnels ?
Aujourd'hui les universités et les écoles normales supérieures (ENS) en assurant la formation académique, pédagogique et professionnelle aux futurs enseignants, se retrouvent plus que jamais interpelées, voire sommées d'y répondre. Cela les conduirait à repenser totalement l'articulation entre demande de formation qui émerge du terrain et les formations didactiques et pédagogiques dispensées lors de cette dernière. Un des points névralgiques de l'enseignement apprentissage est la formation des enseignants. Pour la réussite de l'école l'enseignant se doit d'être compétent, il doit être « bien formé ».Qu'est ce qu'être bien formé ? Quel profil doit avoir l'enseignant ? Dans cette perspective, et avec l'objectif de contribuer à la réflexion sur l'identité professionnelle, nous nous attarderons dans cette communication à essayer de comprendre (du point de vue du sujet) dans quelle mesure la méthodologie de formation contribue à forger l'identité de l'enseignant ?
L'invitation à se former peut-elle suffire à enclencher un processus de professionnalisation ? Encore faudrait-il en installer les conditions nécessaires.
Tout dispositif de formation des formateurs se voulant un véritable levier pour aider à sortir de l'échec et en conséquence contribuer à améliorer la réussite du système Éducatif se doit d'amener les connaissances et les pratiques actuelles à faire leur mue, pour que le changement soit effectif dans la pratique de la classe et que l'écart entre le prévu et l'attendu puisse relever d'une simple régulation. Amener les enseignants à actualiser leurs connaissances, à s'approprier les fondements de la méthode, la démarche de l'approche pédagogique préconisée par le dispositif de formation des formateurs et l'appliquer dans leurs pratiques quotidiennes : C'est se donner une chance d'y parvenir.
Une multitude de questions se posent et s'imposent quand on évoque la question de l'apprenant, le « se formant ».
La formation est souvent limitée aux apprentissages formels et ne laisse de part ou ne laisse qu'une faible part à la production par les élèves, les étudiants... Ce phénomène persiste en dépit de l'intégration de l'approche par compétence, cette dernière introduite plus ou moins timidement dans nos curricula accorde une place prépondérante à ‘'l'apprendre en situation''.
Pour exemple, les stagiaires, étudiants à l'Enset d'Oran (formation initiale des futurs enseignants) ne manifestent pas toujours des attitudes favorables au transfère.
Un enseignant peut-il soutenir, l'entrée dans la profession, voire l'usage à des fins d'apprentissages chez ses élèves si lui-même entretient un rapport mal aisé aux approches pédagogiques préconisées ? Quels types de compétences vise-t-on à développer : des compétences académiques et/ou des compétences professionnelles et quelle synergie établir entre les deux ? Quels types de transfert y a-t-il lieu de mettre en place chez les futurs évaluateurs. Quand et comment l'évaluation et analyse des pratiques participe à la construction identitaire, à la construction des significations à partir desquelles on peut se penser comme acteur d'une profession ? Lorsque L'évaluation (auto et Co évaluation) est utilisée comme outil formateur en soi, la méta évaluation aide à construire et à donner du sens par son caractère auto-réflexif, penser et évaluer son propre rapport à l'évaluation (pédagogie de l'intégration) et sur l'évolution de ce rapport amène à interroger son rôle d'enseignant dans les apprentissages des élèves. L'évaluation est envisagée ici comme un outil d'appropriation et de manipulation des connaissances de prise de distance par rapport à la pratique de construction identitaire.
En travaillant sur la formation et la professionnalisation des enseignants via les stages pratiques, nous est venue l'idée d'entreprendre des activités formatives, où l'enjeu est de sensibiliser les futurs enseignants aux fonctions de l'évaluation dans la vie professionnelle. L'évaluation est envisagée comme moyen pour penser le travail réflexif, et la réflexivité est un moyen pour apprendre à évaluer, à s'auto évaluer ....
Dans cette communication nous présenterons, une partie de notre recherche relative au dispositif d'aide mis en place pour faciliter la méta-évaluation et l'analyse réflexive, aide aux futurs enseignants pour développer leurs propres identités professionnelles. Un dispositif dans et avec lequel ils se réapproprieront l'outil évaluation, et créeront le sens entre cette réappropriation et la construction des savoirs et de l'identité professionnelle.
L'objectif de cette communication est de partager les résultats d'une recherche action menée par notre équipe FIE, qui consista à vérifier et mesurer l'effet de ce dispositif
Pour répondre à cette question et comme nous avions été partie prenante dans la gestion de ce dispositif de formation, nous avons utilisé en étude longitudinale, l'observation participante et cyclique ainsi qu'un questionnaire et la triangulation des données.
| Type : | : | Communication individuelle isolée |
| Langue du texte intégral | : | français |
| Commentaire | : | Un enseignant chercheur de l'ENS peut-il soutenir, l'entrée dans la profession, voire l'usage à des fins d'apprentissages chez ses se formants si lui-même entretient un rapport mal aisé aux approches pédagogiques préconisées ? Quels types de compétences vise-t-on à développer : des compétences académiques et/ou des compétences professionnelles et quelle synergie établir entre les deux ? Quels types de transfert y a-t-il lieu de mettre en place chez les futurs évaluateurs....sachant que nous avons constaté un "non savoir" a détecter le problème, chez nos futurs enseignants.Notre question, comment leur apprendre a analyser l'existant,cerner le problème? |
| Thématiques | : | Formation des maîtres |
| Thématiques | : | Atelier 29 : Où il est question de formation d'enseignants |
| Mots-Clés | : | Analyse des Pratiques professionnelles ; Formation ; formateurs ; évaluation ; analyse réflexive ; professionnalisation ; résolution des problèmes |
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